Aimeriez-vous vous sentir mieux équipé, plus confiant et plus serein pour soutenir le développement de l’autonomie affective et sociale de votre enfant ou votre ado dans un monde plein de tentations parfois problématiques?
Aimeriez-vous utiliser les petites choses de la vie pour que votre enfant ou votre ado s’implique concrètement dans sa vie familiale, sociale et scolaire et qu’il développe son sens de l’effort et des responsabilité?
Aimeriez-vous sortir des luttes de pouvoir (crier, menacer, sévir, etc.) pour atteindre vos objectifs éducatifs sans ruiner la qualité de votre vie de famille?
Aimeriez-vous intervenir avec une saine autorité quand vous souhaitez que votre enfant ou votre ado respecte vos consignes?
Aimeriez-vous trouver l’équilibre et la cohésion dans votre vie de famille reconstituée, ainsi qu’avec l’autre parent de vos enfants et ados?
Le monde dans lequel nous vivons est de plus en plus complexe. Nous donnons notre maximum comme parent, mais souvent on a l’impression qu’on n’en fait pas assez.
Ou alors, on tombe dans les luttes de pouvoir pour essayer de vivre moins de décalage entre notre idéal et la réalité du moment… On le sait pourtant: ce n’est pas cela qu’on voulait vivre. On est alors tenté par le laxisme, mais ce n’est pas mieux, car tout se complique tant à la maison qu’à l’école… Et on valse de crise en crise.
Comme nous avons tous vécu – à un moment ou un autre – des moments difficiles, on voudrait surtout que nos enfants et nos ados ne vivent pas autant de déchirures que nous. On voudrait les protéger, mais on s’épuise. Puis, ils font parfois tellement d’efforts en classe, qu’ils s’opposent facilement aux demandes légitimes que nous avons quand ils rentrent à la maison. Et ça, cela ne tient même pas encore de notre charge mentale.
Alors, comment s’en sortir? Aimeriez-vous quitter la posture du parent-réactif pour devenir le parent-conscient et bienveillant que vous désirez être au quotidien? Aimeriez-vous rester doux, même quand vous exprimez des limites ou donnez une sanction à votre enfant ou votre ado? Comment trouver l’équilibre dans sa vie de famille sans négliger son couple et ses amis véritables?
Des centaines de recherche en neurosciences démontrent que les différentes formes de violence éducative ordinaire (VEO) nuit au processus de maturation du cerveau des enfants, ainsi que sur leur santé globale à mesure qu’ils vieillissent.
Désormais, la santé publique américaine (CDC) catégorise la VEO en 10 catégories de comportements abusifs et négligents pour sensibiliser parents et intervenants à transformer leurs stratégies éducatives.
Le grand défi pour tous les adultes, c’est de développer des stratégies éducatives dans lesquelles on renonce à la coercition sans tomber dans la permissivité qui, dans les deux cas, sont des formes de VEO.
Le principal défi, c’est de sortir de la confusion, car beaucoup de personnes interprètent mal les principes de la parentalité bienveillante qui s’appuie sur des valeurs universelles qui guident des interventions, mais ne prescrits pas de méthodes ou de recettes. La parentalité bienveillante a comme vocation d’inspirer les parents à être magnanimes, cohérents, constants et intègres.
L’application de ces valeurs demandent de la constance et de la cohérence. Ainsi, ce n’est pas toujours facile quand on se sent dépassé par les événements. Ainsi, plusieurs parents ou intervenants éprouvent des difficultés à mettre des limites claires aux enfants et ados. Parfois, ils veulent alléger sa charge émotionnelle en renonçant aux interventions nécessaires. Parfois, ils ferment les yeux un moment, puis ils se fâche au mauvais moment, car le jeune n’entend plus rien. D’autres fois, ils choisissent leurs combats, ce qui est tout à fait compréhensible, mais inconsciemment ils vont accumuler la frustration et finir par se fâcher au-delà de ce qu’ils le souhaiteraient.
Pour certains adultes, il y a une confusion entre la bienveillance et la permissivité. Or, ce sont deux choses bien différentes. On peut être bienveillant et exigent en termes de comportement attendu. C’est la manière d’intervenir qui importe. C’est d’autant plus important que le jeune qui grandit sans limites claires à la maison aura de grands défis pour respecter le code de vie de l’école, mais aussi pour être disponible aux apprentissages.
La parentalité bienveillante n’est ni une technique, ni un programme, ni une recette magique. C’est un engagement des parents à essayer d’éviter de blesser, de négliger, d’humilier, de frapper, de critiquer inutilement, d’abuser de leur pouvoir parental, etc.
C’est aussi un engagement des parents à essayer d’être cohérents, respectueux, constants et intègres aussi souvent que possible et, s’ils éprouvent des difficultés, aller chercher de l’aide pour assurer des interventions empreintes de compassion et d’empathie.
Il ne s’agit pas de vous dire «faites ceci» ou «faites ceci», mais de mieux comprendre les dynamiques psychologiques et sociales des jeunes en fonction du rythme de leur développement naturel afin de déjouer les comportements dérangeants, irritants et inacceptables des jeunes.
La parentalité bienveillante vise le développement de l’intelligence émotionnelle, affective et sociale, plutôt que de forcer une normalisation des comportements.